jeudi 7 janvier 2010

LES BONNES RÉSOLUTIONS


Alors voilà, premier mercredi de la nouvelle année, qu'est-ce que je fais?

Je me pointe à l'atelier de modèle vivant de l'Uqam.

Oh my, ça me manquait! Contrairement aux longueurs à la piscines que je m'impose de force deux fois par semaine, je crois que je vais tenir ma résolution d'aller plus souvent me pointer aux ateliers. C'est tellement plus intéressant que de devenir responsable, fonceuse, à l'ordre, plus positive, plus active, moins goinfre...

Et puis quand c'est cette modèle-là qui se présente, alors tous les astres s'alignent pour passer une soirée captivante. Parce que, veut veut pas, à Montréal, il ne doit pas y avoir une tonne de modèles prêts à se mettre à poil sous des halogènes dans une salle mal chauffée en plein janvier à se faire scruter tous les plis de peau par une vingtaine de crayonneux en herbe et ce, seulement pour une poignée de sous. Bref, il arrive souvent qu'on recroise les mêmes modèles. Sauf la fois du boxeur qui ne savait pas qu'il devait être à poil. Celui-là, on l'a jamais revu.

Donc, je disais qu'hier, il y avait cette superbe modèle que j'avais déjà dessiné dans trois autres ateliers. Colette, soixante ans, le corps un peu fripé mais plus vivant que celui d'une nymphette de 20 ans. Un cliché veut que ce soit les belles jeunes femmes les plus intéressantes à dessiner, ce qui est tout à fait faux, selon moi. Lorsque qu'on dessine du nu, je crois qu'il faut savoir faire abstraction de tous les standards de beauté. Il n'y a que l'intérêt de faire de beaux croquis. Et, malheureusement, toutes mes expériences avec de belles jeunes femmes nues ont été ennuyantes. Elles font des poses de base, sans tension, sans drame. Bref, elles ne font que poser. Et leur corps n'a aucune modulation qui permet des coups de crayons intéressants. Alors que Colette, elle, elle bouge, elle joue! Je me souviendrais toujours de la première fois que je l'ai dessinée, lorsqu'elle a sorti sa flûte et son bérêt avec un air comique! Chaque pose qu'elle prend offre un nouveau défi, avec des points de fuite compliqués, des jambes croisées, des bras déployés, un bassin tordu, tout ça avec désinvolture et aisance.

Pour cette séance, j'ai choisi la dernière pose de l'atelier, celle plus relax où l'on a dix minutes pour faire un croquis. Elle a pris un divan qui traînait dans la pièce et s'y est tout simplement évachée.

Ce fut un très beau moment.

2 commentaires:

Mademoiselle Pearl a dit…

J'adore c'est seins l'anatomie est vraiment bien réussie ,bravo Mireille!

Burne a dit…

J'aimerais moi aussi aller dessiner à l'uqam... mais c'est où et quand ? (et combien ?)
merci !